Les zones d’intervention sont dans des zones de Mornes, c’est à dire de relief montagneux. Il y a de nombreuses sources mais le contexte hydrogéologique et la configuration de l’habitat ne permettent pas de garantir que des captages délivrent une eau de qualité.
En effet, ce sont des zones karstiques où la circulation de l’eau est rapide et en particulier en saison des pluies, le temps de filtration dans le sous-sol n’est pas suffisant pour épurer l’eau.
Par ailleurs, les sources émergent le plus souvent dans des zones de fractures ou des ravines, sensibles à l’érosion.
En outre, le relief et le contexte socio-culturel (les habitants descendent d’anciens esclaves s’étant réfugiés ici pour fuir les plantations – marronage) font que l’habitat est dispersé. Les gens sont regroupés en foyers éparses (lakous) plus qu’en un véritable cœur de village. A la fois parce que le relief ne le permet pas mais aussi par volonté de fuir une forme d’organisation communautaire trop pressante.
La décision d’aménager une source ou le choix d’implanter une borne fontaine est donc difficile car les conditions pour espérer pouvoir toucher un nombre suffisant d’usagers ne sont pas toujours réunies. Sans garantie que l’eau soit potable toute l’année.
Lorsque des ouvrages sont réalisés, ils sont les plus rustiques et robustes possibles avec des longueurs d’adductions limitées afin de limiter l’entretien.
Une étude interne menée en 2015 où l’on a analysé la qualité de l’eau des ouvrages et de sources non captées confirme le risque de contamination : Bilan stage Sylvain.